مجموعه داستان های کوتاه به زبان فرانسوی(همراه با ترجمه)
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LA REMPAILLEUSE
G. de Maupassant
C'était la fin du dîner d'ouverture de chasse chez le marquis de Bertrans. Onze chasseurs, huit jeunes femmes et le médecin du pays étaient assis autour de la grande table illuminée, couverte de fruits et de fleurs.
On vint à parler d'amour, et une grande discussion s'éleva, l'éternelle discussion, pour savoir si on pouvait aimer vraiment une fois ou plusieurs fois. On cita des exemples de gens n'ayant jamais eu qu'un amour sérieux ; on cita aussi d'autres exemples de gens ayant aimé souvent, avec violence. Les hommes, en général, prétendaient que la passion, comme les maladies, peut frapper plusieurs fois le même être, et le frapper à le tuer si quelque obstacle se dresse devant lui. Bien que cette manière de voir ne fût pas contestable, les femmes, dont l'opinion s'appuyait sur la poésie bien plus que sur l'observation, affirmaient que l'amour, l'amour vrai, le grand amour, ne pouvait tomber qu'une seule fois sur un mortel, qu'il était semblable à la foudre, cet amour, et qu'un coeur touché par lui demeurait ensuite tellement vidé, ravagé, incendié, qu'aucun autre sentiment puissant, même aucun rêve, n'y pouvait germer de nouveau.
Le marquis, ayant aimé beaucoup, combattait vivement cette croyance :
- Je vous dis, moi, qu'on peut aimer plusieurs fois avec toutes ses forces et toute son âme. Vous me citez des gens qui se sont tués par amour, comme preuve de l'impossibilité d'une seconde passion. Je vous répondrai que, s'ils n'avaient pas commis cette bêtise de se suicider, ce qui leur enlevait toute chance de rechute, ils se seraient guéris ; et ils auraient recommencé, et toujours, jusqu'à leur mort naturelle. Il en est des amoureux comme des ivrognes. Qui a bu boira - qui a aimé aimera. C'est une affaire de tempérament, cela.
On prit pour arbritre le docteur, vieux médecin parisien retiré aux champs, et on le pria de donner son avis.
Justement il n'en avait pas :
- Comme l'a dit le marquis, c'est une affaire de tempérament ; quant à moi, j'ai eu connaissance d'une passion qui dura cinquante-cinq ans sans un jour de répit, et qui ne se termina que par la mort.
La marquise battit des mains.
- Est-ce beau cela ! Et quel rêve d'être aimé ainsi ! Quel bonheur de vivre cinquante-cinq ans tout enveloppé de cette affection acharnée et pénétrante ! Comme il a dû être heureux et bénir la vie celui qu'on adora de la sorte !
Le médecin sourit :
- En effet, Madame, vous ne vous trompez pas sur ce ce point, que l'être aimé fut un homme. Vous le connaissez, c'est M. Chouquet, le pharmacien du bourg. Quant à elle, la femme, vous l'avez connue aussi, c'est la vieille rempailleuse de chaises qui venait tous les ans au château. Mais je vais me faire mieux comprendre.
L'enthousiasme des femmes était tombé ; et leur visage dégoûté disait : "Pouah !", comme si l'amour n'eût dû frapper que des êtres fins et distingués, seuls dignes de l'intérêt des gens comme il faut.
Le médecin reprit :
- J'ai été appelé, il y a trois mois, auprès de cette vieille femme, à son lit de mort. Elle était arrivée, la veille, dans la voiture qui lui servait de maison, traînée par la rosse que vous avez vue, et accompagnée de ses deux grands chiens noirs, ses amis et ses gardiens. Le curé était déjà là. Elle nous fit ses exécuteurs testamentaires, et, pour nous dévoiler le sens de ses volontés dernières, elle nous raconta toute sa vie. Je ne sais rien de plus singulier et de plus poignant.
Son père était rempailleur et sa mère rempailleuse. Elle n'a jamais eu de logis planté en terre.
Toute petite, elle errait, haillonneuse, vermineuse, sordide. On s'arrêtait à l'entrée des villages, le long des fossés ; on dételait la voiture ; le cheval broutait ; le chien dormait, le museau sur ses pattes ; et la petite se roulait dans l'herbe pendant que le père et la mère rafistolaient, à l'ombre des ormes du chemin, tous les vieux sièges de la commune. On ne parlait guère dans cette demeure ambulante. Après les quelques mots nécessaires pour décider qui ferait le tour des maisons en poussant le cri bien connu : "Remmmpailleur de chaises !", on se mettait à tortiller la paille, face à face ou côte à côte. Quand l'enfant allait trop loin ou tentait d'entrer en relations avec quelque galopin du village, la voix colère du père la rappelait : "Veux-tu bien revenir ici, crapule !". C'étaient les seuls mots de tendresse qu'elle entendait.
Quand elle devint plus grande, on l'envoya faire la récolte des fonds de sièges avariés. Alors elle ébaucha quelques connaissances de place en place avec les gamins ; mais c'étaient, cette fois, les parents de ses nouveaux amis qui rappelaient brutalement leurs enfants : "Veux-tu bien venir ici, polisson ! Que je te voie causer avec les va-nu-pieds !...".
Souvent les petits gars lui jetaient des pierres.
Des dames lui ayant donné quelques sous, elle les garda soigneusement.
Un jour - elle avait alors onze ans - comme elle passait par ce pays, elle rencontra derrière le cimetière le petit Chouquet qui pleurait parce qu'un camarade lui avait volé deux liards. Ces larmes d'un petit bourgeois, d'un de ces petits qu'elle s'imaginait dans sa frêle caboche de déshéritée, être toujours contents et joyeux, la bouleversèrent. Elle s'approcha, et, quand elle connut la raison de sa peine, elle versa entre ses mains toutes ses économies, sept sous, qu'il prit naturellement, en essuyant ses larmes. Alors, folle de joie, elle eut l'audace de l'embrasser. Comme il considérait attentivement sa monnaie, il se laissa faire. Ne se voyant ni repoussée, ni battue, elle recommença ; elle l'embrassa à pleins bras, à plein coeur. Puis elle se sauva.
Que se passa-t-il dans cette misérable tête ? S'est-elle attachée à ce mioche parce qu'elle lui avait sacrifié sa fortune de vagabonde, ou parce qu'elle lui avait donné son premier baiser tendre ? Le mystère est le même pour les petits que pour les grands.
Pendant des mois, elle rêva de ce coin de cimetière et de ce gamin. Dans l'espérance de le revoir, elle vola ses parents, grappillant un sou par-ci, un sou par-là, sur un rempaillage, ou sur les provisions qu'elle allait acheter.
Quand elle revint, elle avait deux francs dans sa poche, mais elle ne put qu'apercevoir le petit pharmacien, bien propre, derrière les carreaux de la boutique paternelle, entre un bocal rouge et un ténia.
Elle ne l'en aima que davantage, séduite, émue, extasiée par cette gloire de l'eau colorée, cette apothéose des cristaux luisants.
Elle garda en elle son souvenir ineffaçable, et, quand elle le rencontra, l'an suivant, derrière l'école, jouant aux billes avec ses camarades, elle se jeta sur lui, le saisit dans ses bras, et le baisa avec tant de violence qu'il se mit à hurler de peur. Alors, pour l'apaiser, elle lui donna son argent : trois francs vingt, un vrai trésor, qu'il regardait avec des yeux agrandis.
Il le prit et se laissa caresser tant qu'elle voulut.
Pendant quatre ans encore, elle versa entre ses mains toutes ses réserves, qu'il empochait avec conscience en échange de baisers consentis. Ce fut une fois trente sous, une fois deux francs, une fois douze sous (elle en pleura de peine et d'humiliation, mais l'année avait été mauvaise) et la dernière fois, cinq francs, une grosse pièce ronde, qui le fit rire d'un rire content.
Elle ne pensait plus qu'à lui ; et il attendait son retour avec une certaine impatience, courait au-devant d'elle en la voyant, ce qui faisait bondir le coeur de la fillette.
Puis il disparut. On l'avait mis au collège. Elle le sut en interrogeant habilement. Alors elle usa d'une diplomatie infinie pour changer l'itinéraire de ses parents et les faire passer par ici au moment des vacances. Elle y réussit, mais après un an de ruses. Elle était donc restée deux ans sans le revoir ; et elle le reconnut à peine, tant il était changé, grandi, embelli, imposant dans sa tunique à boutons d'orr. Il feignit de ne pas la voir et passa fièrement près d'elle.
Elle en pleura pendant deux jours ; et depuis lors elle souffrit sans fin.
Tous les ans elle revenait ; passait devant lui sans oser le saluer et sans qu'il daignât même tourner les yeux vers elle. Elle l'aimait éperdument. Elle me dit : "C'est le seul homme que j'aie vu sur la terre, monsieur le médecin ; je ne sais pas si les autres existaient seulement". Ses parents moururent. Elle continua leur métier, mais elle prit deux chiens au lieu d'un, deux terribles chiens qu'on n'aurait pas osé braver.
Un jour, en revenant dans ce village où son coeur était resté, elle aperçut une jeune femme qui sortait de la boutique Chouquet au bras de son bien-aimé. C'était sa femme. Il était marié.
Le soir même, elle se jeta dans la mare qui est sur la place de la Mairie. Un ivrogne attardé la repêcha, et la porta à la pharmacie. Le fils Chouquet descendit en robe de chambre, pour la soigner, et, sans paraître la reconnaître, la déshabilla, la frictionna, puis il lui dit d'une voix dure : "Mais vous êtes folle ! Il ne faut pas être bête comme ça !".
Cela suffit pour la guérir. Il lui avait parlé ! Elle était heureuse pour longtemps.
Il ne voulut rien recevoir en rémunération de ses soins, bien qu'elle insistât vivement pour le payer.
Et toute sa vie s'écoula ainsi. Elle rempaillait en songeant à Chouquet. Tous les ans, elle l'apercevait derrière ses vitraux. Elle prit l'habitude d'acheter chez lui des provisions de menus médicaments. De la sorte elle le voyait de près, et lui parlait, et lui donnait encore de l'argent.
Comme je vous l'ai dit en commençant, elle est morte ce printemps. Après m'avoir raconté toute cette triste histoire, elle me pria de remettre à celui qu'elle avait si patiemment aimé toutes les économies de son existence, car elle n'avait travaillé que pour lui, disait-elle, jeûnant même pour mettre de côté, et être sûre qu'il penserait à elle, au moins une fois, quand elle serait morte.
Elle me donna donc deux mille trois cent vingt-sept francs. Je laissai à M. le curé les vingt-sept francs pour l'enterrement, et j'emportai le reste quand elle eut rendu le dernier soupir.
Le lendemain, je me rendis chez les Chouquet. Ils achevaient de déjeuner, en face l'un de l'autre, gros et rouges, fleurant les produits pharmaceutiques, importants et satisfaits.
On me fit asseoir ; on m'offrit un kirsch, que j'acceptai ; et je commençai mon discours d'une voix émue, persuadé qu'ils allaient pleurer.
Dès qu'il eut compris qu'il avait été aimé de cette vagabonde, de cette rempailleuse, de cette rouleuse, Chouquet bondit d'indignation, comme si elle avait volé sa réputation, l'estime des honnêtes gens, son honneur intime, quelque chose de délicat qui lui était plus cher que la vie.
Sa femme, aussi exaspérée que lui, répétait : "Cette gueuse ! cette gueuse ! cette gueuse!...". Sans pouvoir trouver autre chose.
Il s'était levé ; il marchait à grands pas derrière la table, le bonnet grec chaviré sur une oreille. Il balbutiait : "Comprend-on ça, docteur ? Voilà de ces choses horribles pour un homme ! Que faire, Oh ! si je l'avais su de son vivant, je l'aurais fait arrêter par la gendarmerie et flanquer en prison. Et elle n'en serait pas sortie, je vous en réponds !".
Je demeurais stupéfait du résultat de ma démarche pieuse. Je ne savais que dire ni que faire. Mais j'avais à compléter ma mission. Je repris : "Elle m'a chargé de vous remettre ses économies, qui montent à deux mille trois cent francs. Comme ce que je viens de vous apprendre semble vous être fort désagréable, le mieux serait peût-tre de donner cet argent aux pauvres".
Ils me regardaient, l'homme et la femme, perclus de saisissement.
Je tirai l'argent de ma poche, du misérable argent de tous pays et de toutes les marquess, de l'or et de sous mêlés. Puis je demandai : "Que décidez-vous ?".
Madame Chouquet parla la première : "Mais puisque c'était sa dernière volonté, à cette femme... il me semble qu'il nous est bien difficile de refuser".
Le mari, vaguement confus, reprit : "Nous pourrions toujours acheter avec ça quelque chose pour nos enfants".
Je dis d'un air sec : "Comme vous voudrez".
Il reprit : "Donnez toujours, puisqu'elle vous en a chargé ; nous trouverons bien moyens de l'employer à quelque bonne oeuvre".
Je remis l'argent, je saluai, et je partis.
Le lendemain Chouquet vient me trouver et, brusquement :
- "Mais elle a laissé ici sa voiture, cette... cette femme. Qu'est-ce que vous en faites, de cette voiture ?
- Rien, prenez-là si vous voulez.
- Parfait ; cela me va ; j'en ferai une cabane pour mon potager.
Il s'en allait. Je le rappelai. "Elle a laissé aussi son vieux cheval et ses deux chiens. Les voulez-vous ?". Il s'arrêta, surpris : "Ah ! non, par exemple ; que voulez-vous que j'en fasse ? Disposez-en comme vous voudrez". Et il riait. Puis il me tendit sa main que je serrai. Que voulez-vous ? Il ne faut pas, dans un pays, que le médecin et le pharmacien soient ennemis. J'ai gardé les chiens chez moi. Le curé, qui a une grande cour, a pris le cheval. La voiture sert de cabane à Chouquet ; et il a acheté cinq obligations de chemin de fer avec l'argent.
Voilà le seul amour profond que j'aie rencontré, dans ma vie".
Le médecin se tut.
Alors la marquise, qui avait des larmes dans les yeux, soupira :
- "Décidément, il n'y a que les femmes pour savoir aimer !".
تعمیرکار مبل
دو موپاسان
ترجمه: http://ghanbari30.blogfa.com
آخر شامی بود که به مناسبت آغاز فصل شکار در خانه مارکوئز دو برتران ( 1) برگزار شده بود یازده شکارچی و هشت زن جوان و دکتر محل دور میزی که پر از میوه و گل بود و غرق در نور شده بود نشسته بودند . سخن از " عشق" به میان آمد ناگهان بحث گرم و پر شوری در گرفت بحث جاودان و همیشگی که آیا انسان می تواند بطور مکرر عشق بورزد و عاشق شود ؟ یا این کار فقط یکبار صورت می پذیرد ؟ کسانی که فقط یک بار دلبسته بودند مثالهای گوناگون زدند و کسانی که بارها پر شور و آتشین دل بسته بودند هم مواردی را ذکر کردند . مردان معتقد بودند که عشق مانند بیماری است که یک انسان را بارها و بارها مبتلا می کنند مگر این که موانع راه باعث مرگ شود !این جمع بندی و نتیجه گیری تقریبا غیر قابل اعتراض بنظر می رسید اما زنان که اساس بحث شان را بجای عقل و خرد و مشاهده مستقیم بر شعر و احساس گذاشته بودند معتقد بودند که عشق این احساس آتشین فقط یکبار اتفاق می افتد عشق شبیه تندر و رعد و برق است می درخشد و از بین می برد ! آنها می گفتند که عشق یکبار قلب را آماج خود قرار می دهد و بعد از قلب و دل انسان برای همیشه یک خرابه می سازد که تمام توانش تحلیل رفته که دیگر هیچ احساس قوی دیگر نمی تواند در آن ریشه بدواند حتی یک رویا هم .... مارکوئز که خودش درگیر ماجراهای عاشقانه متعدد شده بود با این عقیده مخالف بود .
" من به شما می گویم که می توان بار ها و بارها با تمام توان عاشق شد شما در مثال هایتان به افرادی اشاره کردید که به خاطر عشق دست به انتحار زدند !! تا اثبات کنید که برای بار دوم عاشق شدن و دل بستن امکان پذیر نیست ! من شرط می بندم که اگر آنها بطور احمقانه دست به انتحار نمی زدند و فرصت عشق مجدد و تجربه عشق دوم را از خود نمی گرفتند قطعا آنها معشوق دوم را می یافتند و عشقهای دیگر ودیگری را هم .... و تا زمان مرگ امکان عاشق شدن و عشق ورزیدن را داشتند . " عاشق شدن " مانند نوشیدن شراب است هر کس که شراب بنوشد برای همیشه اسیر شراب می شود توبه گرگ مرگ است ! وبنابراین یک عادت ماندگار است .
حاضرین دکتر پیر را به عنوان قاضی بر گزیدند دکتر هم معتقد بود که عشق یک امر دائمی و تکرار شدنی است او گفت : البته من خود یک نمونه عشق را می شناسم که 55 سال بدون وقفه ادامه داشت و فقط مرگ به این عشق پایان داد. !
زن مارکوئز شروع به دست زدن کرد.
دکتر لبخند زد و خطاب به زن مارکوئز گفت : اشتباه نکنید خانم ! در این مورد یک مرد بود که دوست داشته شد !شما هم حتما او را می شناسید آقای چوکت ( 2) دارو ساز منظورم هست و آن زن را هم می شناسید همان پیر زن " تعمیرکار مبل " که هر سال برای تعمیر مبلمان و صندلی ها به قلعه می آمد .
زن ها با شنیدن نام زن تعمیر کار مبل به موضوع بی علاقه شدند و بعضی ها تحقیر خود را با گفتن " پوه" نشان دادند چون برای آنها عشق آدمهای معمولی جالب نبود .!!
دکتر ادامه داد و گفت : سه ماه پیش مرا به بستر مرگ پیر زن تعمیر کار مبل فراخواندند قبل از من کشیش هم به آنجا رسیده بود او دوست داشت که کشیش و من به آخرین خواسته و وصیت او عمل کنیم برای این کار ما می بایستی رفتار و زندگی او را در گذشته می فهمیدیم بنابراین او داستان زندگیش را برای ما تعریف کرد .
زندگی او خیلی استثنایی و رقت انگیز بود . پدر و مادر او هر دو تعمیر کار مبل بودند او هرگز در خانه ای زندگی نکرده بود و بعنوان یک بچه او با والدینش سر گردان بود کثیف و گرسنه با موهای ژولیده ...
آنها از شهرهای زیادی دیدن کردند بیرون روستاها توقف می کردند و در گودالی اقامت می کردند و اسب و واگن را آنجا رها می کردند و سگها در حالی که پوزه اش روی دستهایش می گذاشت به خواب می رفت در آنجا درحا لی که پدر و مادر سرگرم تعمیر مبل بودند به تنهایی روی علف ها بازی می کرد پدر و مادر او بندرت صحبت می کردند مگر اینکه فریاد می زدند " مبل ، مبل تعمیر کار مبل "!!
پدر ومادر روبروی هم و یا شانه به شانه هم در کنار توده ای از کاه می نشستند و اگر بچه اندکی از پدر و مادر دور می شد و یا به بچه های ولگرد و بی ادب نزدیک می شد صدای خشن و خشمگین پدر بود که به گوش می رسید : زود برگرد دختر بی شرف هرزه ....! و این تنها جمله محبت آمیزی بود که او از والدینش شنیده بود .!
وقتی که او بزرگتر شد پدر و مادرش او را می فرستادند تا صندلی های شکسته را بیاورد تا تعمیر کنند و این فرصتی را برای دخترک فراهم می کرد تا با بچه های کوی و خیابان آشنا شود اما پدر و مادر ها بچه هایشان را صدا می زدند و آنها را بخاطر هم صحبتی با یک دختر بچه پا برهنه سرزنش می کردند پسرها اغلب اوقات به سوی او سنگ پرتاب می کردند . یک بار یک خانم نیکو کار چند پنی (3) به او داد دخترک با احتیاط کامل پول را پس انداز کرد یکبار زمانی که او یازده سال داشت در حال عبور از شهرک بود که در پشت گورستان شهر پسر کوچولویی را ملاقات کرد چوکت کوچولو به تلخی می گریست زیرا یکی از همبازی هایش دو لیارد (4) ارزشمند او را دزدیده بود اشکهای بورژوای کوچولو از چشمهایش جاری بود چیزی که هرگز دخترک تصورش را نمی کرد گریه کسی بود که هرگز رنج و سختی را تجربه نکرده بود . دخترک تمام پس انداز خود را در دستان پسر بچه گریان ریخت پسر بی درنگ پول را از او گرفت و اشک چشمانش را پاک کرد دخترک دیوانه وار از خوشحالی و لذت پسر بچه را بوسید پسر بچه مشغول شمردن پول هایش بود بنا براین هیچ مخالفت و ممانعتی نکرد دخترک و قتی که دید پسر او را پس نزد دستانش را دور او حلقه کرد و او را نوازش کرد و سپس به سرعت از آنجا فرار کرد .
در سر کوچک این طفل چی می گذشت ؟ آیا به خاطر او بود که دخترک تمام ثروتش را به او بخشیده بود و دیوانه وار مفتون این پسر بچه شده بود ؟ یا شاید بخاطر آن بود که او اولین بوسه گرم را به او اهدائ کرده بود این راز برای او و همچنین بزرگترها یکسان است .
برای ماه ها او در رویای آن گوشه گورستان و آن پسر بچه بود او اینجا و آنجا و از پول تعمیر مبلها و هنگامی که ا و را برای خرید به مغازه ها می فرستادند از والدینش یک پنی می دزدید و وقتی که او به همان نقطه و گوشه گورستان برگشت دو فرانک در جیب داشت اما پسرک آنجا نبود از مقابل داروخانه پدر آن پسر عبور کرد او را دید که در پشت پیشخوان بود او مابین دو گوی بزرگ سرخ و آبی نشسته بود دختر او را بیشتر و بیشتر دوست داشت و خاطره این حالت را که پسر میان دو کره نشسته بود همیشه در خاطر نگه داشته بود سال بعد او پسر را در نزدیکی مدرسه در حالی که مشغول بازی با مهره ها بود دید دخترک به سوی پسر دوید و دستانش را دور گردن او حلقه کرد و چنان با احساس آتشین او را بوسید که پسر بچه از ترس فریاد زد دختر به هنگام ترک او تمام پولش را به او داد سه فرانک و سی سانتیم یک معدن طلای واقعی !!! پسر بچه با چشمان خیره به این همه پول نگاه می کرد .
بعد از این پسر به دخترک اجازه می داد تا هرقدر که بخواهد او را ببوسد در طی چهار سال بعد دخترک تمام پس اندازش را در دستان پسر بچه ریخت پسر هم آگاهانه در عوض بوسه ها پول را درون جیبش می ریخت یک بار سی سو و بار دیگر دو فرانک به او داد و یک بار هم دخترک فقط سی سو داشت و دخترک از شرم و ناراحتی گریه می کرد و می گفت که سال بی رونق و کم در آمدی است دفعه بعد او چهار فرانک آورد که باعث خوشحالی و شادی و خنده پسرک شد دخترک به هیچ چیز غیر از پسر بچه فکر نمی کرد و پسر هم بی صبرانه منتظر دختر بود بعضی اوقات دوان دوان نزد دخترک می رفت و این باعث می شد که قلب دختر ک از شادی به تپش در آید !
اما یک باره پسر بچه نا پدید شد او به مدرسه شبانه روزی رفته بود دخترک پس از پرس وجوی دقیق به این مساله پی برد پس از آن دخترک سیاست بزرگی را بکار می برد تا پدر و مادرش ا وادار کند تا مسیر عبورشان را از آن شهری که پسر بچه در آن بود بگذرد !پسر بچه خیلی تغییر کرده بود او بلند قد تر شده بود ودر لباس یونیفورم با دکمه های برنجی ریباتر بنظر می رسید پسر وانمود می کرد که دخترک را نمی بیند و بدون نگاهی از کنار او عبور می کرد دختر برای دو روز متوالی گریست و از آن زمان عشق و رنج بی وقفه ادامه یافت .!
هر سال پسر به خانه می آمد و دخترک از مقابل او عبور می کرد ولی جرات نمی کرد تا به او نگاه کند و پسر هم از خود فروتنی نشان نداد تا نیم نگاهی به دختر ک بیچاره بیندازد .
دکتر ادامه داد " او به من گفت او را دیوانه وار و نومید دوست داشته بود .
"او تنها مردی است که تا کنون من دیده بودم من حتا نمی دانستم که مردان دیگری هم وجود دارند ."
پدر و مادر دخترک در گذشتند و او کار آنها را ادامه داد .
یک روز به هنگام ورود به روستا ،روستایی که همواره قلبش در آنجا بود او کوکت را دید که از داروخانه بیرون می آمد در حالی که یک زن جوان به بازوی او تکیه داده بود او همسرش بود .!آن شب دخترک تعمیرکار صندلی خودش را در رودخانه انداخت یک مرد مست که در حال عبور از آنجا بود او رااز رودخانه بیرون کشید و او را به داروخانه برد کوکت جوان با لباس شب پایین آمد تا او را به هوش آورد بدو.ن اینکه بداند که این دختر کیست لباسهای دخترک را در آورد و او را ماساژ داد و سپس با لحنی خشن به دختر گفت : " تو دیوانه هستی ! انسان نباید دست به چنین کار احمقانه ای بزند "!
صدای مرد زندگی را به دخترک برگرداند آن مرد با او صحبت کرده بود برای مدت زمانی طولانی او احساس خوشحالی می کرد کوکت از دریافت حق ویزیت خوداری کرد ولی دخترک همچنان اصرار می کرد .
تمام زندگی دختر به این صورت گذشت در حالی که همیشه به کوکت فکر می کرد و شروع به خریدن دارو از داروخانه او کرد این فرصتی را برای دخترک فراهم می کرد تا با او صحبت کند و او را از نزدیک ببیند !و به این شیوه قادر بود تا هنوز هم پول هایش را به او بدهد .!
هانطوری که قبلا گفتم آن خانم همین بهار در گذشت وقتی او داستان سوزناک و رقت انگیزش را به پایان رساند او مرا مامور کرد تا تمام پس اندازهایش را به آن مردی که دوست داشت بدهم او فقط به آن دلیل کار کرده بود تا شاید از خود ثروتی بر جای بگذارد تا به آن مرد بدهد تا بعد از مرگش آن مرد او را به یاد بیاورد ! من 50 فرانک از آن پول را به کشیش دادم تا صرف مراسم دفن او کند.
صبح روز بعد من به دیدن کاکت ها رفتم آنها در حالیکه صبحانه شان را تمام کرده بودند فربه و سفید و از خود راضی روبروی هم نشسته بودند آنها به من خوش آمد گفتند و به من قهوه تعارف کردند که من پذیرفتم . سپس من با صدای لرزان داستان را شروع کردم و مطمئن بودم که قلب آنها را به درد خواهد آورد و حتا آنه را وادار به گریستن خواهد کرد .!
به محض آنکه " کاکت " فهمید که آن " ولگرد " آن " تعمیر کار مبل " و آن " آواره خانه بدوش "او را دوست داشته است گویی که شهرت و اعتبار او لکه دار شده باشد و آبروی آدمهای پاک و محجوب بر باد رفته باشد !آبروی او چیزی ارزشمند تر از " جانش " بود با خشم فراوان فحش می داد و زن اوقات تلخ و عصبانی او هم مدام تکرار می کرد : این روسپی ،این روسپی ،این روسپی ....و چیز دیگری نمی یافت تا به آن اضافه کند !
مرد که به نظر می رسد کلمه مناسبی برای این "شرارت نمی یافت بلند شد و شروع به دور خود گشتن کرد او با خود زمزمه می کرد : دکتر ! ایا چیزی ترسناک تر از این هرگز دیده اید !؟ اگر وقتی که او زنده بود من این را می دانستم ! آه ! زاندارم ها را خبر می کردم و او را به زندان می انداختم که هرز از آن خلاصی نیابد !
من لال شده بودم !نمی دانستم چکار کنم یا چی بگویم ! اما به هر حال من مجبور بودم تا ماموریت را تمام کنم بنا براین به آنها گفتم :" او به من ماموریت داده بو تا تمام ثروتش را که حدود سه هزار و پانصد فرانک است به شما بدهم ".!به نظر می رسد که این که من گفتم به طبع شما خوش نیامد ، شاید شما ترجیح می دهید تا این پول را به فقرا بدهم . ؟
آنها –آن زن و مرد – با بهت و حیرت و بدون کلمه ای به من نگاه می کردند ! من چند هزار فرانک را از جیبم بیرون آوردم پول های مچاله شده از هر کشوری ، پنی و سکه طلا در هم مخلوط بودند . سپس من پرسیدم : تصمیم شما چیست ؟
خانم کولت ابتدائ صحبت کرد و گفت : خوب ! از اآنجای که این یک وصیت یک زن مرده است برای من بنظر مشکل است که آن را رد کنم !!
شوهر او هم خجالت زده افزود : ما می توانیم با این پول چیزی برای بچه هایمان بخریم ! !
من پاسخ دادم : هر طوری که شما بخواهید او پاسخ داد : به هر حال آن پول را به ما بده چون که او شما را مامور این کار کرده است ما راهی را برای صرف این پول پیدا خواهیم کرد !
من پول را به آنها دادم و تعظیمی کردم و آنجا را ترک کردم .
روز بعد کوکت نزد من آمد و باتندی گفت : " آن زن واگنش را اینجا گذاشته است با آن چکار کردید !؟
من گفتم : هیچی ! اگر می خواهید آن را بردارید !
کوکت گفت : این همان چیزی است که می خواهم ورفت . من از پشت سر صدایش زدم و گفتم : آن زن همچنین اسب پیر و دو تا سگش را هم جا گذاشته است به آنها نیاز ندارید ؟
مرد ایستاد و با شگفتی به من خیره شد و بعد افزود آه . نخیر ! هر طور که می خواهید از آنها استفاده کنید .!! او خندید و دستش را به سوی من دراز کرد من دست او را فشردم ! چه می توانستم بکنم !
دکتر و داروساز یک روستا نبایستی با هم در حالت دشمنی و کدورت باشند !سگها را من خودم نگه داشتم و کشیش هم اسب را برد واکن برای کوکت مفید بود و با پول فروش آن 5 سهم از سهام راه آهن را خریداری کرد !
" این تنها عشقی بود که من در طول زندگی ام باه آن برخورد کرده بودم " دکتر دیگر ساکت شد.!
در این حال مارکوئز در حالیکه اشک از چشمانش جاری بود آهی کشید و گفت :
" مسلما زنان هستند که می دانند چطور عشق بورزند ."
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